Il y a
une trentaine d’année, je découvrais par hasard un enregistrement piano et orgue
consacré à des arrangements d’œuvres orchestrales de Liszt. Très intrigué,
j’achetais le disque et me précipitais l’écouter. Quel choc !... Quelle
plénitude sonore, quelle grandeur ! Jean-François Vaucher et Christian Favre
avaient ouvert une voie, superbement intéressante, j’avais très envie de
poursuivre cette démarche et si possible d’aller plus loin.
Une grande partie de sa vie Liszt a transcrit et arrangé toute sorte de musique, la sienne et celle de ceux dont il admirait le génie musical : Beethoven, Berlioz, Schubert, Wagner naturellement mais aussi Bellini, Gounod, Meyerbeer, Verdi et bien d’autres. Si ces transcriptions ne furent pas seulement des morceaux de virtuosité destinés à mettre en valeur celui qui fut considéré comme le plus grand pianiste de son temps, c’est parce qu’au-delà de la ligne musicale, Liszt a également appréhendé la masse, la couleur ainsi que parfois le texte et la voix absents. Et si de telles réductions étaient alors en usage afin de pouvoir découvrir et jouer chez soi le répertoire symphonique, Liszt porta cette forme domestique et privée à un tel degré d’ambition qu’elle gagna la salle de concert. C’est ainsi que nous disposons de transcriptions pour deux pianos de tous ses poèmes symphoniques. En collaboration avec Laurent Cabasso, j’ai repensé la répartition initialement prévue par Liszt en réservant au piano les passages typiquement pianistiques et à l’orgue les passages plus orchestraux. Sans rechercher à imiter l’orchestre, mais avec un grand souci d’orchestration, nous n’avons pas hésité à faire migrer les thèmes et motifs d’un instrument à l’autre – gardant toujours en mémoire la partition originale pour orchestre – et nous nous sommes ingéniés à trouver une grande palette de couleurs et de dynamique.
« Une étrange idée » par Laurent Cabasso.
Associer
le piano et l’orgue dans des transcriptions ? Quelle étrange idée…
Lorsqu'en
1996, on me fit cette proposition pour un concert à la cathédrale d’Angers, je
dois avouer que le projet d’un tel duo me parut bien surprenant et m’inspira
une certaine réserve. Et pourtant dès les premières répétitions je fus
complètement conquis par l’univers sonore que je découvrais.
Nous
avons beaucoup travaillé Olivier Vernet et moi sur la répartition et sur les
registrations afin de trouver les couleurs et les mélanges de timbres les mieux
adaptés.
En
réalité, l’orgue et le piano s’enrichissent l’un l’autre de nouvelles
sonorités, accusant ainsi l’incroyable modernité du langage de Liszt. A la
manière de l’orchestre dans le concerto pour piano, l’orgue donne de la profondeur,
de l’espace et de la rondeur à l’ensemble tandis que le piano apporte sa clarté
comme la lumière à travers le vitrail.
N’oublions
pas qu’avant nous, Schœnberg, Berg et Webern avaient eu en leur temps l’idée de
proposer à leurs contemporains de merveilleuses adaptations de valses de Strauss
ou de symphonies de Bruckner pour piano, harmonium et quintette à cordes.
Gageons
que le Liszt transcripteur n’aurait pas désavoué une telle réalisation.
Franz Liszt, poèmes symphoniques
Style
Budget
Des frais supplémentaires pourront s’ajouter au coût de la prestation musicale selon les besoins techniques, de voyages, d’hébergement et de repas des musiciens
Franz Liszt, poèmes symphoniques
Style
Classique
Coût de la prestation
5800 €
Des frais supplémentaires pourront s’ajouter au coût de la prestation musicale selon les besoins techniques, de voyages, d’hébergement et de repas des musiciens
Olivier Vernet
La carrière exceptionnelle d’Olivier Vernet confirme l’espoir
suscité par les nombreuses distinctions recueillies durant ses
études auprès de Gaston Litaize au CNR de St-Maur des fossés (médailles d’or en
formation musicale, analyse, orgue, musique de chambre, déchiffrage et
transposition), Marie-Claire Alain au CNR de Rueil-Malmaison (premier prix de
virtuosité à l’unanimité avec félicitations du jury), et Michel Chapuis dans la
classe duquel il remporte le premier prix d’orgue au C.N.S.M. de Paris. En
1988, il obtient le C.A. de professeur d’orgue. Premier prix d’honneur, à
l’unanimité, avec les félicitations du jury au concours international de
l’U.F.A.M. à Paris en 1984, il remporte en 1991, le premier grand prix
international d’orgue de Bordeaux. Il est lauréat des fondations Aram
Khatchatourian, Marcel Bleustein-Blanchet pour la Vocation et Yehudi Menuhin.
Désormais reconnu comme l’un des plus
brillants représentants de l’école française d’orgue, il mène une carrière
internationale, invité par les plus grands festivals. En 20 ans, il a donné
plus de 800 concerts à Paris (à Notre-Dame, la Madeleine, St-Etienne-du-Mont,
Radio France,…), à travers toute la France ainsi qu’en Allemagne, en Belgique,
au Canada, au Danemark, en Espagne, en Estonie, en Finlande, en Grande
Bretagne, en Italie, au Japon, au Luxembourg, en Lituanie, en Russie, en
Suisse, en Tchécoslovaquie et aux U.S.A. Il est invité par les plus grands
festivals, tant généralistes que plus spécifiquement dédiés à l’orgue :
Festival d’Ambronnay, Printemps des Orgues d’Angers, Festival
d’Auvers-sur-Oise, Festival de Besançon, Festival de Chartres, Festival du Comminges,
Festival Bach de Saint-Donat, Saison Musicale de Saint-Guilhem-le-Désert,
Festival de Musique du Vieux-Lyon, Festival de Masevaux, Festival Collavoce de
Poitiers, Festival International de la Roque-d’Anthéron, Festival de
Roquevaire, Musicales de Soultz, Festival de Strasbourg, Fêtes Musicales en
Touraine, Florilège Vocal de Tours, Nuits Musicales d’Uzès, Festival
d’Art sacré de la ville de Nice, Festival de Mougins, Festival de St-Riquier,
Flâneries musicales de Reims, Festival de la Vézère, Festival de
Toulouse-Les-Orgues, Festival de l’été Mosan, Festival International de Monaco,
Festivals internationaux de Stressa et de Padoue en Italie, Festival des
Flandres, Festival Bach d’Ansbach en Allemagne …À Nantes, en janvier 2000, il donne plusieurs récitals à
la Folle journée Bach, sur un orgue installé à cette occasion dans
la grande salle du Palais des Congrès, aux côtés des plus prestigieux solistes
et ensembles européens. L’un des récitals a été diffusé par la télévision. Il
inaugure l’année culturelle France-Russie au théâtre Mariinsky (anciennement
Kirov) de St-Petersbourg en 2010.
Il se produit régulièrement avec
différents orchestres et ensembles : l’Orchestre Philharmonique de
Monte-Carlo, l’Orchestre Stradivaria, l’Orchestre de Picardie,
l’Ensemble Jacques Moderne, l’Ensemble Matheus, le Lachrimæ Consort,
l’Orchestre d’Auvergne, l’Orchestre de Chambre de Lyon, Les Sauvages et
la Simphonie du Marais. En 2004, il fonde l’ensemble …in
Ore mel… L’ensemble explore le vaste corpus des œuvres vocales et
instrumentales des répertoires français et allemand des 17e et
18e siècles. Ils ont enregistré 5 CD consacrés à
Charpentier, Clérambault, Corrette ainsi qu’à J. C. Bach, Mozart et Haydn.
Olivier Vernet a enregistré plus de 100
CDs dont les intégrales des œuvres de J.S Bach, C.P.E Bach, Bruhns, Buxtehude,
Clérambault, Couperin, De Grigny, Hanff, Kneller, Mozart, Mendelssohn, Gade,
Schumann et Liszt ainsi que l’intégrale des concertos pour orgue et orchestre de
C.P.E. Bach, J.C. Bach, de J. Haydn, de M. Corrette et le 1er enregistrement
mondial des concertos à 2, 3 & 4 claviers de Bach avec 2, 3 & 4 orgues
en compagnie de Marie-Claire Alain. Récompensé par de très nombreux Diapason
d’Or, Choc du Monde de la Musique, ffff de
Télérama, 10 de Répertoire, Joker de Crescendo et Recommandé
par Classica, il a obtenu les 4 récompenses les plus prestigieuses
décernées par la presse francophone : le Grand Prix de la
Nouvelle Académie du Disque pour son intégrale Buxtehude, le Grand
Prix de l’Académie Charles Cros, le Grand Prix de l’Académie des
Beaux-Arts et le Diapason d’Or de l’Année 2000 pour
son intégrale de l’œuvre de J. S. Bach.
Olivier Vernet est depuis 2006, titulaire
de la prestigieuse tribune des grandes orgues de la Cathédrale de Monaco. A ce
titre, il est aux claviers pour la cérémonie religieuse du mariage de S.A.S. Le
Prince Albert II et Mademoiselle Charlène Wittstock, le 2 juillet 2011, et pour
le baptême princier, le 10 mai 2015. Olivier Vernet enseigne à l’Académie de
Musique Rainier III de Monaco et au Conservatoire à Rayonnement Régional de
Nice (depuis septembre 2007). Il est directeur artistique du Festival
International d’Orgue de Monaco et du Festival d’Orgue de Mougins. Olivier
Vernet est chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres.
Laurent Cabasso
Après de brillantes études au C.N.S.M. de Paris où il obtient l’année de
ses 18 ans les Premiers Prix de Piano et de Musique de Chambre (classes
d’Yvonne Loriod, Jean Hubeau, Ventsislav Yankoff et Christian Ivaldi), Laurent
Cabasso se perfectionne également auprès de Maria Curcio-Diamand
(disciple d’Arthur Schnabel) ; lauréat de grands concours internationaux
(Prix Géza Anda de Zürich en 1982, Tokyo en 1983, finaliste du concours Clara
Haskil à Vevey en 1987) il entame alors une importante carrière musicale
internationale.
Il donne de nombreux récitals et concerts à Paris (Théâtre des
Champs-Élysées, salle Pleyel), Zurich (Tonhalle), Amsterdam (Concertgebouw),
Genève (Victoria Hall), Salzburg (Festspielhaus), dans des Festivals tels que
la Roque d’Anthéron, Piano aux Jacobins, Besançon, Montpellier Radio-France
ainsi qu’en Amérique et en Asie; des concerts en soliste d’orchestres tels que
la Suisse Romande, Monte-Carlo, Zurich, Capitole de Toulouse, Ensemble
Orchestral de Paris, Orchestre de Chambre de Lausanne, Orchestre National de
Lyon, Orchestre National de France, Orchestre National de Lille; sous la
direction de chefs tels que Ch. Dutoit, F. Leitner, A. Jordan, T. Varga, S.
Baudo, E. Krivine, M. Plasson, J.C. Casadesus, R. Zollman. Passionné de musique
de chambre, il est un partenaire apprécié et recherché et se produit
régulièrement dans de nombreuses formations aux côtés des meilleurs musiciens
d’aujourd’hui comme Sonia Wieder-Atherton, Alexandre Tharaud, Gérard Poulet,
Raphaël Oleg, Vadim Repin, Gérard Caussé, Pierre Amoyal, Marianne Piketty, les
quatuors Rosamonde, Sine Nomine, Arpeggione et Enesco, Laurent Korcia,
Marie-Josèphe Jude, Philippe Bernold, Ariane Granjon, Pascal Moraguès, Mireille
Delunsch, Gaëtane Prouvost …
Laurent Cabasso a été désigné en 2010 par le Festival Chopin à Paris comme
l’un des dix pianistes « parrains » de l’intégrale Chopin qui fut
donnée à l’occasion du bi-centenaire du compositeur les 27 et 28 février 2010, lors
des journées «Bon Anniversaire Monsieur Chopin », qui se
déroulèrent à Chateauroux et à Paris.
La discographie de Laurent Cabasso restitue bien son approche de la musique
et fait toujours l’objet d’un accueil chaleureux —Schumann: “Choc” du Monde de la
Musique, ffff de Télérama, Prokofiev: “Grand Prix du disque”
de l’Académie du disque français; Chostakovitch/ Prokofiev avec Sonia
Wieder-Atherton: “Joker” de Crescendo; Beethoven: sélectionné dans
Le Monde parmi les “meilleurs disques de l’année”; Diapason d’Or pour son
enregistrement consacré à Liszt avec l’organiste Olivier Vernet; “Choc” du
Monde de la Musique et Diapason d’Or de l’année pour sa participation au
Carnaval des Animaux de Saint-Saëns. Par ailleurs, réédition
en 2003 chez Naïve en un coffret de la collection "tête à
tête" des deux disques Schumann précédemment enregistrés pour
Valois-Auvidis. L’œuvre pour violon et piano de Gabriel Pierné avec Gaétane
Prouvost est parue en 2006 chez Intégral Classic, et en 2008, celle de Louise
Farrenc, par les mêmes interprètes.
Laurent Cabasso est professeur titulaire au Conservatoire National de
Région de Strasbourg depuis 1993 et professeur au CNSM de Lyon.