Instantanée et délimitée dans le temps, la performance du musicien sur scène est à saisir au présent. Elle demande générosité, patience, exigence à celui-ci, pour qui le passage sur scène est seulement une étape, une photographie, un instantané d’un travail quotidien. Mais qu’en est-il de son auditeur ? A-t-il toujours les moyens de capturer cet instant ?
Au fil du temps, parlant, échangeant avec des auditeurs novices, certains « décus » du concert classique, se sentant souvent désemparés face à l’objet musical, j’ai pris la mesure du fossé qui existe parfois entre ce travail infiniment raffiné et précieux du musicien et les moyens avec lesquels les auditeurs peuvent apprécier et goûter ce moment.
Animée par le désir de faire entendre la musique que j’aime à la plus grande diversité de personnes, et convaincue qu’il n’existe pas de barrières culturelles, sociales ou générationnelles si l’on met en œuvre un dialogue, j’ai imaginé ce format de concert où je suis tour à tour musicienne, conférencière ou pédagogue.
Il s’agit avant tout de donner des clés à l’auditeur aussi bien esthétiques, historiques que sensorielles, afin qu’il puisse trouver les guides bienfaiteurs qui permettront à son écoute et son imaginaire de prendre pleinement part à ce qui se déroule.
Ce projet trouve également son sens dans la variété de personnes au-devant desquels je me propose d’aller, une diversité qui suggère aussi une variété dans les lieux de diffusion.
En effet, la légèreté de ce format de concert présenté est pensée pour s’adapter à différents lieux : conservatoires, médiathèques, établissements scolaires, maisons de quartier, foyers culturels, ou encore maisons de retraite, hôpitaux, prisons…
Il ne saurait trouver son sens sans se délocaliser des lieux de diffusion ordinaires.
Les contenus des programmes ci-après sont ceux des concerts présentés dans leur forme la plus complète. Mais ils constituent également une base à partir de laquelle je peux décliner des ateliers-rencontre, séances scolaires, ou autre format plus court et sur-mesure en fonction des personnes à qui je m’adresse.
1. Le violoncelle folklorique
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Avant d’interpréter la sonate pour violoncelle seule de Zoltan Kodàly, je propose aux auditeurs une conférence sur la musique folklorique hongroise. Nous découvrons en quoi elle tient une place centrale dans l’œuvre de ce compositeur et dans cette sonate en particulier.
Cette présentation est enrichie de nombreux extraits audio et vidéo afin de se plonger dans la musique folklorique et la danse traditionnelle du pays.
Œuvre interprétée : Sonate pour violoncelle seul, Zoltan Kodàly, 1915
Durée totale : 1h15
2. Bach à la Loop
Lors d’un concert des suites de Bach, je propose une découverte de l’harmonie suggérée par la partition, à l’aide d’une pédale de Looper qui permet d’enregistrer en direct plusieurs voix de violoncelle. J’entreprends un travail de réécriture en live afin que l’auditeur saisisse les fondations harmoniques qui font toute l’architecture de ces suites.
Œuvres interprétées : deux suites de J-S Bach
Durée totale : 1h15
3. Sur le nom de Sacher
En 1976 pour l’anniversaire de son ami et chef d’orchestre Paul Sacher, le violoncelliste Mistlav Rostropovitch commande à onze compositeurs une pièce dont le matériau de base serait le même : les six lettres de son nom de famille traduite en notes de musique (S.A.C.H.E.R). Lors d’une présentation interactive, je propose de rentrer dans l’univers de deux de ces compositeurs en observant comment il est possible d’écrire une musique si différente à partir du même matériau. Je prends part à la démonstration en improvisant moi-même sur ce motif avec mon violoncelle augmenté de pédales d’effets.
Œuvres interprétées : Sacher-variations de Lutoslawski, Trois Strophes sur le nom de Sacher de Dutilleux
Durée totale : 1h15
Les concerts présentés
Style
Budget
Des frais supplémentaires pourront s’ajouter au coût de la prestation musicale selon les besoins techniques, de voyages, d’hébergement et de repas des musiciens
Les concerts présentés
Style
Classique
Coût de la prestation
2200 €
Des frais supplémentaires pourront s’ajouter au coût de la prestation musicale selon les besoins techniques, de voyages, d’hébergement et de repas des musiciens
Depuis 2017, Amandine Robilliard développe un projet d’action culturelle et pédagogique, Les Concerts présentés, destiné à promouvoir le répertoire pour violoncelle seul auprès des personnes les plus variées, de façon imaginative et ludique.
Sa démarche est inspirée par les diverses rencontres qu'elle a faites au fil des années, et qui l'ont amené à questionner le sens de son métier de musicienne.
Ce projet l'a amené à se produire déjà plusieurs fois, notamment pour l'association Esperanz'arts à Paris et lors de la saison culturelle du Conservatoire du grand Chalon au théâtre du Grain de Sel. Elle se produira prochainement au Centre Culturel Michel Manet de Bergerac.
Amandine Robilliard
Amandine Robilliard est une violoncelliste animée par la diversité et la transmission. Diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans la classe de Roland Pidoux et Xavier Philips en 2011, elle obtient deux ans plus tard dans le même établissement son Certificat d’Aptitude pour enseigner le violoncelle. Elle se perfectionne par la suite auprès de Cyril Lacrouts et Emmanuelle Bertrand.
Régulièrement invitée au sein d’orchestres nationaux, notamment à l’Opéra de Paris depuis plusieurs années, elle développe également une activité de chambriste (quatuor, sextuor à cordes, sonate…). Elle a l’occasion de se produire plus de vingt fois en concert avec les suites de Bach pour violoncelle seul grâce à l’association parisienne Musique et Patrimoine.
Elle enregistre de nombreuses musiques de films, notamment pour les productions EuropaCorp de Luc Besson et pour le réalisateur Michel Gondry.
Elle participe à la création de pièces contemporaines pour violoncelle seul et électronique en partenariat avec le GRAM à la Maison de la Radio puis le compositeur Rafaelle Grimaldi à l’IRCAM.
Aimant particulièrement la rencontre des esthétiques musicales, elle fait partie depuis plusieurs années du projet Nous qui avions perdu le monde, groupe de neuf musiciens réunis autour des récits de voyage de l’écrivain et comédien Clément Bondu. La création de cette fresque musicale à l’esthétique post-rock a été soutenu par la Comédie de Reims, le CentQuatre à Paris et La Chartreuse-les-Avignon. Les représentations ont eu lieu en 2016 au Théâtre de Châtillon (92), au théâtre de l’Onde de Vélizy-Villacoublay, en 2019 au théâtre de la Cité Internationale à Paris.
Elle collabore également avec Arnaud Rebotini, compositeur de musique électronique, au sein du Don Van Club, pour la tournée de la bande originale du film 120 battements par minute. Elle se produit à cette occasion lors de la saison 2019-2020 aux festivals Musilac, Astropolis, au palais des Papes à Avignon, le Lieu Unique à Nantes, l’Opéra de Bordeaux, la Cité de la musique à Paris, l’auditorium de Lyon…
Son désir de transmission l’amène à porter plusieurs de projets de pratique collective du violoncelle pour des enfants en difficulté sociales ou psychologiques, notamment avec l’ensemble Calliopée au musée de la Grande Guerre de Meaux, au sein de l’association du festival international de violoncelle de Beauvais ou encore à l’IME de Chelles avec des enfants autistes.
Résidente à Paris, elle enseigne également au Conservatoire à Rayonnement Régional de Chalon-sur-Saône.
Elle joue un violoncelle de Jean-Louis Prochasson, conçu et réalisé pour elle en 2014.